Jean-Michel FAURÉ

Pour les Buzétois, Jean-Michel FAURÉ, c'est "Jean-Mi.", qui va réussir ce premier tour de force d'être réélu, en 1995, puis en 2001, "liste entière" comme on dit. C'est déjà très parlant. Cet attachement du nouveau Maire au consensus va à la fois faire sa force et sa faiblesse. 

Jean Michel FAURE

FAURÉ va tout d'abord mener à bien le projet d'un "lotissement communal d'habitations", autrement dit entièrement pris en charge par la Commune, sur le sol rocailleux d'une ancienne carrière où avaient, depuis, poussé des peupliers. Ce nom d'arbres deviendra le nom du lotissement. Parallèlement, y seront aménagés cinq logements sociaux car, sur BUZET, le nouveau Maire a constaté que de plus en plus de familles avaient besoin d'être logées à moindres frais.

Et puis, dans la forêt, il faut surtout ne pas "déraciner" Jeannette MACDONALD, faciliter même toute aide qui pourrait lui être apportée...

Le confort, pour Jean-Michel FAURÉ, c'est non seulement le confort social, mais encore celui visuel, sonore, et surtout celui de sortir de chez soi en toute sécurité. Ainsi le Maire mène-t-il à bien le gros projet de "la déviation": désormais, les véhicules qui passeront par BUZET ne fendront plus le coeur du village. Les allées de la "PROMENADE" retrouve le sens des mots. Mais laissons Marc ROUQUIÉ évoquer ce dont la déviation sera la fin:

"Le passage des camions de tout "gabarit" frisant la moustache des contrevents de la rue, lézardant les murs les plus solides et les imprégnant de poussière.
Le carrefour dangereux de l'ancienne boulangerie, où les conducteurs très habiles et dont la plupart heureusement connaissaient les lieux, ralentissaient avant de s'infiltrer dans cet étroit passage.
Les piétons qui tendaient l'oreille avant de traverser la rue et qui rampaient le long des murs pour aller à la Poste, se réfugiaient quelquefois dans l'encoignure d'une porte d'entrée à l'arrivée soudaine d'un gros véhicule".

Mise en place déviation

Parmi les gens délaissés, auquel le Maire est particulièrement sensible, ceux du hameau des LUQUETS: ils auront bientôt le tout-à-l'égoût; et quand décision sera prise d'améliorer l'éclairage public du village, les LUQUETS auront aussi l'éclairage public!

Le confort, toujours: cette fois-ci, c'est celui des employés municipaux, et particulièrement les agents techniques. Recroquevillés jusqu'alors dans la cour de la Mairie, ils déménagent derrière RIBATEL, pour un plus ample espace de travail.

Ces employés municipaux, d'ailleurs, s'enrichissent d'un nouveau service, celui de la Police Municipale, créé(e) fin 2001, histoire, également, d'assurer le confort des Buzétois en termes de sécurité.

Le confort, c'est aussi la culture: non seulement les travaux de rénovation de l'église sont achevés, la halle redessinée, les écoles étendues jusqu'à une nouvelle cantine, le projet d'une salle des fêtes moderne, à RIBATEL, voté, mais encore BUZET aura sa Bibliothèque: Marie-Thérèse FAURÉ, l'épouse de Jean-Michel, présidera bientôt l''association qui porte le projet et animera les lieux bénévolement, avec quelques autres Buzétois dévoués. Et, pour Jean-Michel FAURÉ, la culture, c'est aussi le sport: sera donc développé étroitement le partenariat avec l'association OMNISPORTS.

Espace Ribatel
La Halle

Le confort, c'est, d'une certaine façon, la mémoire: jusqu'en 1995, le monument dédié, entre autres, à Emile MASSIO, Maire de BUZET assassiné pendant l'Occupation, était difficilement accessible, car situé sur un terrain privé. La Commune l'achète, pour permettre un recueillement sans entraves.

La mémoire, comme tout ce qui précède ou suit, sont célébrés, sont présentés aux Buzétois dans un Bulletin municipal, encore à ses balbutiements, mais qui a le mérite d'exister et de souhaiter informer la population.

Jean-Michel FAURÉ comprend également que, pour qu'avance une Commune de la taille de BUZET, pour qu'elle se prépare, aussi, à l'arrivée d'une nouvelle population, "appâtée" par l'autoroute TOULOUSE-ALBI, elle doit s'insérer dans un réseau de Communes voisines. En 1993, BUZET adhère à la Communauté de Communes TARN-AGOUT (C.C.T.A). Ainsi, la structure permettra-t-elle de réaliser des projets que BUZET n'aurait jamais pu mener seul, et à un moindre coût qui plus est, la puissance du nombre donnant du poids dans les négociations avec les fournisseurs et le partage des ressources entre Communes prenant toute sa valeur d'efficacité. Pourra être ainsi relancé le projet de Parc d'activités de la zone AL CROS, à proximité du Domaine des GRANDS PINS, dont le chantier sera bientôt lancé. Peut être également justifié le projet d'accueillir, sur BUZET et sur BESSIERES, une carrière, qui rendrait tant service non seulement aux entreprises, mais encore aux particuliers, gourmands en "granulats" quand il y a chantier, de maisons individuelles ou d'équipements collectifs. Certains s'émeuvent des risques que pourrait faire courir à l'environnement la carrière MORILLON-CORVOL. La Municipalité s'entoure de toutes les garanties possibles et obtient même que soit transformée en un lac, réservé aux activités pêche-nature, la partie de la carrière peu profonde.

Acheteur de chantiers d'avions pour AIRBUS, Jean-Michel FAURÉ est amené à voyager, loin parfois. Et certains de ses proches, dans l'équipe municipale, sont dans la même situation qui consiste en un métier parfois prenant. Au sein du Conseil, le prétexte est trouvé par quelques ambitieux pour se réunir en l'absence du Maire et... envisager des stratégies... Et quand Jean-Michel FAURÉ apprend, de retour de vacances qui plus est!, qu'il a été question de réunir le Conseil sans lui, il décide d'arrêter, ne concevant le travail d'une Municipalité que dans la loyauté, la recherche d'une harmonie, toute tournée vers la réalisation d'objectifs toujours plus complexes pour une petite Commune. C'est cette philosophie qui lui avait permis, deux fois, d'unir le Conseil municipal, d'unir BUZET à une "Communauté de Communes", d'unir, même, BUZET et BESSIERES sur un projet de "carrière" (BUZET et BESSIERES, les deux soeurs ennemies aux yeux de certains de leurs habitants respectifs!). Sa lettre de démission zèbre le ciel de son bilan et de sa popularité. Entre autres, il y dit:

"C'est le coeur qui m'avait conduit à mes fonctions bien des années en arrière, et c'est aujourd'hui encore le coeur qui m'empêche de continuer à les exercer".
Rappelant en effet son engagement municipal depuis 1977, il s'interroge:

"Quoi d'autre que l'amour aurait-il permis une relation et une fidélité aussi longues"?".

Il tire alors sa révérence, constatant qu'il n'a plus ni "le soutien", ni "la loyauté" qui lui étaient "indispensables pour poursuivre".

Et, encore une fois, le Premier Adjoint, qui n'a rien demandé, sollicité pour prendre la succession, accepte la charge: il s'appelle Jean-Claude CARRIE. Mais, ceci, ce n'est déjà plus de l'histoire, c'est aujourd'hui...